Calendula
Calendula ou souci officinal : plante de la famille des astéracées, utilisée en dermatologie, mais également connue pour ses vertus contre les problèmes hépatiques ou digestifs… hein, de quoi ? Ah ! Pardon, vous êtes là, je ne vous avais pas vu !
Alors, aujourd’hui on fait une pause, je vous lâche avec mes histoires de mythologie et autre bible, aujourd’hui, on prend une BD. Une BD, oui, une bande dessinée si vous préférez. Ce n’est pas la plus connue du 9 ième art mais celle-ci a bercé mon enfance et certains d’entre vous la connaissent j’en suis sûre.
Il s’agit des aventures d’Isabelle, arrière-arrière-arrière petite fille de l’oncle Hermès le magicien. Cette lignée lui confère certaines aptitudes, notamment celle de pouvoir évoluer dans le monde des sorciers, interdit aux simples mortels.
On retrouve Delporte et Frankin au scénario et surtout Will, illustrateur génial qui donne vie à la jeune et jolie sorcière Calendula (Calendula avec un C ), et à sa mégère d’aïeul, la très vieille et très moche Kalendula (Kalendula avec un K, donc.).
Calendula la jeune est éprise du magicien Hermès, un poil maladroit mais so sexy ! Pas de bol, son aïeul la vieille Kalendula jure de séduire elle aussi Hermès et lui vole à dessein son élixir de beauté afin de retrouver sa jeunesse perdue (perdue depuis des siècles et des siècles !). Au travers des 12 albums que compte la série, les deux sorcières n’auront de cesse de s’affronter, employant toute leur magie et toute leur ruse afin de garder l’amour d’Hermès. Perso, ma préférée c’est la vieille Kalendula-avec-un K et ses extravagantes formules magiques fleuries à souhait telles que « roquette éructante et monotrope sucepin ! j’ai failli y laisser ma peau ! » ou encore : « arnoséris minime, anthémis catule et aspidium aculé ! vous entendrez parler de moi ! »…Moi je dis, en société, à un vernissage par exemple, ça claque ce style d’expression ! genre : « je me suis trompée de salle en arrivant, je suis arrivée au milieu d’une réunion de famille, j’avais l’air trop Cucurbita ! » ;
Je pense qu’il s’agit là d’insultes et grossièretés que nous ne chercherons pas à traduire par respect pour les oreilles chastes qui nous écoutent ! (et les yeux qui nous lisent !).
Mais revenons à nos sorcières.
Leur deux personnages se complètent peut être finalement ? Ils représentent le bien pour la jeune Calendula, le mal pour la vieille… Moi ça me fait penser à la dualité qui existe en chacun d’entre nous, non ? Mais on sait bien que le monde n’est pas manichéen ! (eh ben non, désolée, ce n’est pas ou tout blanc ou tout noir !….). On est souvent dans la vie confronter à des situations qui nous rendront doux comme des agneaux (ça c’est quand on vient d’apprendre qu’on a le droit de reprendre huit fois des frites au restau par exemple), ou au contraire mauvais comme la teigne (ça s’est quand notre voisin a fait la chouille toute la nuit et qu’on a envie de lui moudre notre café du matin directement dans le cerveau !)….Bref, cette BD nous représente avec nos bons et nos mauvais côtés, avec nos qualités mais aussi nos défauts .
Pour la petite histoire, la BD Isabelle a été créée en 1969 pour venir équilibrer un peu l’univers jusque là essentiellement masculin dont venait Yvan Delporte, créateur du premier tome…Rien avoir avec la choucroute mais j’avais en vie de vous le dire voilà.
Du coup, comment on fait pour ranger notre histoire ? À droite avec les vilaines sorcières ? Ou à gauche avec les gentilles ? C’est vous qui choisissez ! (ça dépend de quel pied vous vous êtes levés !)