Karaba
Ok, aujourd’hui on part en Afrique, Afrique de l’ouest plus précisément avec un conte dont le principal protagoniste féminin est ……..une sorcière bien sûr.
Il s’agit de Karaba la sorcière, la magnifique mais tellement cruelle Karaba. Tiens, encore une sorcière qui n’est ni moche ni vieille, bien au contraire !
Vous l’avez compris, nous sommes dans le conte adapté par Michel Ocelot sorti à l’écran en 1998 « Kirikou et la sorcière ». Mais alors qui est cette femme si belle et surtout, surtout, pourquoi est-elle si méchante ? Regardons de plus prés.
Dans ce conte, Karaba est un être maléfique, tyrannique, despotique. Elle est servie par une armée de fétiches, statuettes de bois mobiles qui s’exécutent et craignent la sorcière. Tous les hommes de la tribu ont disparu. On dit que la sorcière les aurait tous dévorés….Mais en fait, on s’aperçoit très vite que les fétiches qui entourent Karaba ne sont autres que les hommes qu’elle a transformés afin de les asservir !
Comme les sept nains on a alors toute une panoplie de personnages: le fétiche « preneur » qui rapporte les objets à sa maitresse, le fétiche « parleur » porte parole de la sorcière, le fétiche « renifleur » etc, etc .
Mais enfin, pourquoi est elle si méchante ?
Je vous explique : la sorcière est devenue méchante depuis que des hommes lui ont enfoncé une épine empoisonnée dans le dos qui la fait horriblement souffrir (attend quoi ? genre elle était sympa mais des hommes lui ont fait du mal et depuis elle est devenue vilaine avec eux ? tiens….. ?)
Du coup, les hommes ayant meurtri Karaba, celle-ci se venge d’eux, les transformant en statuettes serviles qu’elle tyrannise. L’assujettissement pour une fois est inversé, c’est la femme qui domine et l’homme qui lui doit obéissance. On est là dans la vengeance et pas dans une méchanceté innée de la sorcière. La femme est devenue sorcière vengeresse par la violence des hommes…. Je dis ça, je dis rien.
Heureusement, Kirikou absout la faute des hommes (lui qui n’est encore qu’un petit homme) en enlevant l’épine du dos de Karaba. Sitôt l’épine retirée, Karaba redevient douce et aimable, perdant du même coup ses terribles pouvoirs. Revoilà les hommes de la tribu, délivrés de leur sort.
En gros, l’épine est le symbole du mal que les hommes ont fait à Karaba. Elle a été victime, s’est vengée en transformant les hommes en serviteurs et a alors endossé le statut de bourreau et de tyran. Si on ne lui fait plus de mal, elle n’en fera plus en retour je pense….
Allez, c’est tout pour aujourd’hui les jeunes, je vous laisse méditer sur ça ! Et réfléchir à l’étagère sur laquelle vous rangerez la méchante puis sympa Karaba….